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Le blog d'un passionné du Neuvième Âge (ex-Warhammer). Histoires, règles, photos, tutoriels de peinture, rapports de bataille... Bienvenue !

Touche pas à ma bière ! Acte I : la rencontre.

Groumbahk L'terrib' reprit une cuisse de nain farci en observant son idole verte de Gorbazm L’Krotteu'... Voyant que son fidèle bras droit Grimgor Bit'En Fer le regardait bizarrement il lui demanda "Kess't'as Grimgor, tu veu mon portrè ?

- Nan chef, répondit piteusement l'orque noir, mé j'me d'mandais kommen k'ça pouvait marcher c'machin là. Il désigna du doigt la statuette tout en reprenant un morceau de nain. Apparemment c'était l'échine.

- Ché pas, répondit le chef de guerre en mastiquant. Cé magik à c'k'y parait, chomp. J'pense k'cé karrément Gork é Mork ki l'ont fabriké, chomp. Tou c'keuj' peu dir', chomp, cé k'ça march' plutôt pas mal pour eul'moment, chomp. Il éructa bruyamment.

- Oué". L'orque noir éructa aussi et s'étira en baillant. Il ajouta : "Cé pas mal c'te r'cett' mais p'tain kess k'ça donn' soif !

- T'as rézon, ajouta Groumbahk en se lèchant les babines, on va aller r'chercher d'la binouz'. GAZBAAAAAK !"

 

Un frêle gobelin encapuchonné arriva dans la minute. "Va nous r'chercher un tonneau d'binouz', et plus vit' euk'ça !

- Euh...., balbutia le gobelin édanté (suite à une chute de squig), ch'veux bien chef, mé ch'krois qu'cha ch'ra l'dernier.

- Koi ? Déjà ! Merd', va falloir k'on r'fasse eul'plein ! L'problème cé k'on a pillé tous les villaj' pas loin d'not' kamp et ki va falloir bouger...

- Chef, ch'krois k'on a r'tourvé une karte 'vek les nabots qu'vou jêtes en train d'grignoter, cha peut p't'êtr' vous chervir !

- Mé cé k'il est pas si bête euk'ça c'te gob, rayonna Groumbahk, allons voir ça". Le chef de guerre se leva et sortit de la hutte, suivi par le gobelin, lui-même suivi par Grimgor qui continuait de mastiquer son os de nain. Groumbahk arriva devant une tente gardée par deux gros orques noirs qui laissèrent passer la petite troupe sans broncher ("faut pas broncher kand eul'chef est dans l'koin"). Entre les casques, les armes et les habits récupérés sur les cadavres des nains se trouvait un coffre. Groumbahk sorti la clef qu'il portait en pendentif sous son armure, et l'inséra dans la serrure du coffre. Celui-ci s'ouvrit en grinçant. Il contenait quelques pièces d'or, une ou deux pierres précieuses, des babioles et quelques parchemins. Groumbahk s'empara de l'un d'eux, il le déroula et dit : "Cé bon, cé c'lui-ci. Va falloir k'on aill' voir Garcimork...

- Hein ?, interrompit Gazbak.

- Oui krétin, reprit le chef de guerre en frappant le gobelin qui couina, on va voir Garcimork passke j'sais pas c'ké écrit sur c'te parch'min ! Déjà k'j'ai du mal à lir' la kriture des zoms, alors celle des nabots...

- Chui obligé d'venir ? demanda le gobelin, Pachke Garchimork l'est un peu bijarr' et avek les jotr' gars, on echaye d'l'éviter...

- Oui tu viens 'vek nous, l'orque refila une torgnolle au gobelin qui couina de nouveau. J'auré b'soin d'toi pour faire passer un messag' aux zotr', et toi aussi tu viens" dit-il en fixant Grimgor avant qu'il ne pose la même question que Gazbak. Groubahk prit soin de refermer à clef le coffre et sortit de la tente, le parchemin à la main, suivi par Gazbak et Grimgor qui ronchonnaient...

 

Les trois peaux-vertes s'éloignèrent de l'endroit où avait été regroupées les tentes de la tribu. Il passèrent vers l'enclos à squigs où quelques gobelins de la nuit gisaient, ces derniers n'ayant pas la carrure pour devenir bergers et manipuler les aiguillons à squigs et autres squignoux incombant à la profession, ce qui fit sourire Gazbak. A la limite du campement peau-verte se dressait une hutte branlante faite de bric et de broc. C'est ici que vivait le chaman Garcimork dont la présence dans le camp n'était pas très souhaitée par ses congénères.

 

Groumbahk s'arrêta devant l'entrée et appela le chaman. Il préfèrait l'appeler plutôt que d'entrer directement car Garcimork était susceptible et il ne fallait pas le contrarier. Même les plus grands chefs de guerre ne sont pas à l'abri d'une malédiction leur faisant apparaitre des boutons sur tout le corps, leur filant une migraine carabinée (comme après un gros effort cérébral, genre essayer de compter après 5) ou, pire, leur coupant l'envie de se battre ! Et puis des fois, y'en a qui finissent carrément en tas de cendre et ça c'est pas cool du tout.

 

Un petit gobelin au couvre-chef ridicule (une sorte de crâne de piaf avec plein de plumes) sortit de la hutte. Grimgor le salua d'un hochement de tête et attendit que le chaman prenne la parole :"J'étais en train de couper des fientes de troll pour un 'chant'ment !

- Quel chale job, marmona Gazbak, avant d'hurler un cri strident (Genre un iiiiiiiiiiiiiiiiiiiik, en beaucoup plus aigu). En effet à peine eut-il fini sa phrase que le chaman lui envoya une boule de feu violacée qui sortit de son baton et qui toucha le gobelin en pleine poitrine ! Le corps de la malheureuse victime gonfla comme un balon de baudruche tandis que sa machoire s'aggrandissait de plus en plus. Dans un bruit flatulent, il fut transformé en squig des cavernes !

- Kess' t'a fé ? questionna Groumbahk.

- Ben, répondit le chaman, il m'a traité de sale zob !

- Mé non triple buz', y disait "quel sale job" mé 'vek ses dents kassées, t'as pas du tout kompris !

- Ah ben tant pis...

- Komment tant pis ? Tu peu pas l'fair' rev'nir comme avant ?

- Bah nan, c'est pas prévu dans l'sortilèj', ça...

- Ah... ben tant pis cé kon pour lui. En tout kas, y s'ra plus balèz' au kombat maint'nant !" Groumbahk partit d'un rire gras et tonitruant aussitôt accompagné par Grimgor et Garcimork alors que Gazbak le squig ne semblait pas se rendre compte de la situation et se léchait les parties intimes.

 

Une fois remis de leur fou-rire, le chaman gobelin reprit : "Pourkoi tu voulé m'voir, Groumbahk ?

- La rézerv' eud'bière est kasi vide et pis y a plus trop d'nabots à bek'ter non plus. Du koup, on a trouvé cett' karte et on s'demande c'k'y a d'ssus passke cé écrit en nabot, l'orque noir tendit la carte au socier qui ouvrit le parchemin.

- Hmmmmm du Khazalid... attends, j'vé cherché mon amulett' eud'traduktion !". Garcimork retourna dans sa hutte et revint quelques secondes plus tard avec un drôle de pendentif autour du coup. Il marmona une espèce d'invocation incompréhensible et posa l'amulette sur la carte. Un décharge verte secoua le chaman qui perdit l'équilibre et se retrouva sur les fesses. Il se releva en s'époussettant le derrière et ajouta d'un ton victorieux : "La carte indique l'emplacement d'une taverne pleine eud'd'bière ! 

- Parfé, reprit Groumbahk, cé loin d'ici ?

- Une semaine de march'...

- Et ben allon-zy, Grimgor ?

- Hmmmm, l'orque noir sursauta (il était en pleine phase de méditation digestive et avait perdu le fil de la conversation), koi ?

- Va dir' aux gars k'on lève eul'kamp !

 

***

 

Groumbahk observait la taverne à côté de Grimgor. "Cé là !

- Oué, cé pas trop tôt, j'kommençais à avoir les guiboll' en kompote...

- Cé clair'... Mé... mé... cé koi cé bouffons ?"

De l'autre côté de la clairière, venait d'apparaître des guerriers en grosses armures. Groumbahk reprit :"Cé dé zoms du kaos, il se tourna vers ses troupes, lé gars la bièr' attendra un peu, on va déjà tapé sur les gros d'en fass' en armure !" Les peaux-vertes acclamèrent le discours lyrique du chef. Si, si c'est lyrique pour un orque de dire ce genre de phrase, c'est même limite poétique. Même les squigs semblaient avoir compris le message (un peu comme quand on crie "Gameeeeelle" à un chien) et grognaient intensément. Groumbahk souriait tant il sentait l'adrénaline dans son corps et hurla un gros "Waaaaaaaaaaaaaaaaaaagh !" bien gras en courant vers les guerriers du chaos, bientôt imité par ses troupes avides d'un combat sanglant.

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